Réseaux sociaux et élections, un tandem apprécié des uns et remis en cause par les autres. Pourquoi, comment… je vous partage quelques pistes de réflexions.
«Sans Twitter, je ne serais probablement pas là. J’ai près de cent millions d’abonnés sur Facebook, Twitter et Instagram. J’ai mon propre média. Je n’ai pas besoin de m’en remettre aux faux médias. » Donald Trump
Ironie du sort, l’ancien Président des Etats Unis sera éjecté du même réseau social quelques années plus tard.
En effet, le 8 janvier 2021, suite à une série de tweets qui allaient à l’encontre de la règle de « non-incitation à la violence » selon la plate-forme, le compte de l’ancien Président est suspendu.
Vous comprendrez mieux, si vous lisez l’article de blog suivant dans lequel, tout est expliqué dans les moindres détails.
Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs seulement sur Facebook aujourd’hui, les réseaux sociaux ont un impact considérable dans nos vies. Au point où il semble anormal de ne pas avoir un compte Facebook, twitter…
C’est donc clair que certains dérapages ont des impacts négatifs dans la vraie vie et menacent le business des créateurs. La preuve, vous pouvez être Président et voir votre compte suspendu.
Ce poids confère aux réseaux sociaux une place de choix dans différents domaines, notamment la politique.
Par example :
- La campagne de Barack Obama en 2008 avec mybarackobama.com
- Le scandale « Cambridge Analytica » lors de la victoire de Donal Trump…
Ces exemples prouvent que les réseaux sociaux ont des effets considérables sur les campagnes électorales.
I – Les réseaux sociaux, catalyseur de la mobilisation et de l’action politique
Cela peut se comprendre sur plusieurs angles :
D’abord, il faut comprendre qu’aujourd’hui, les réseaux sociaux sont un vecteur de l’engagement politique pour les citoyens.
Quand on prend Facebook, selon son Fondateur, le rôle initial était de connecter plusieurs individus à différents endroits.
C’est donc un puissant outil pour garder et entretenir des communautés, surtout dans ce monde où communier est de plus en plus difficile.
Cette fonction sociale a fait émerger une nouvelle forme d’engagement politique, surtout chez les plus jeunes.
Désormais, il est plus facile d’avoir le programme d’un candidat.
Grâce à Facebook, suivre la campagne d’un candidat est devenu un jeu d’enfant. Dix ans plutôt, il fallait être sur le terrain pour s’engager.
Les jeunes sont plus intéressés à la politique. Grâce aux réseaux sociaux, ils suivent tout ce que font les candidats, donnent leurs avis, interagissent avec ces derniers...
On parle souvent de « démocratie connectée ».
Ensuite, cette nouvelle tendance, fait des réseaux sociaux, une arme de campagne redoutable pour les candidats.
Une bonne communauté en ligne ne garantit pas la victoire dans les urnes, mais représente un atout majeur.
Avoir deux (2) millions d’abonnés sur Facebook ne garantit pas que vous aurez autant de votes dans les urnes.
Et ça, ce sont des choses basiques à comprendre dans cette nouvelle sphère digitale.
En réalité, parmi ces 2 millions abonnés, il y a vos adversaires et leurs partisans. Il y a aussi, des individus qui ne votent pas, des faux comptes, vos détracteurs, vos vrais électeurs…
Pire, certains existent que dans le virtuel, et d’autres qui ne savent pas pourquoi ils sont sur les réseaux sociaux…
Ne vous fiez pas qu’à vos abonnés sur les réseaux sociaux pour espérer gagner des élections dans la vraie vie.
Vous risquez d’être très déçu.
Toutefois, il revient aux candidats et leurs équipes de transformer cette communauté virtuelle en vraie force électorale.
Il faut mettre en place des stratégies qui impliquent et engagent vos abonnés dans votre campagne digitale.
Par exemple, vous pouvez inciter vos abonnés à créer des groupes en fonction de leurs localisations. Ces groupes peuvent servir à organiser des rencontres physiques pour partager votre programme et vos idéaux.
Vous pouvez aussi, organiser des campagnes de proximité en les mettant au cœur des actions…
Ces quelques actions vous permettent de tester l’efficacité de vos stratégies. Et également, filtrer votre communauté pour avoir une idée de vos vrais votants.
Par exemple:
Lors de sa campagne en 2012, les équipes de communication de Barack Obama ont créé le réseau social www.mybarackobama.com.
Ce réseau social a enregistré plus de 2 millions abonnés, 200 milles évents organisés et 35 milles groupes favorables au candidat. Bien évidemment, cela est une arme qui effraie les adversaires.
Les réseaux sociaux sont aussi un outil dissuasif face aux tentatives de fraude de certains candidats.
Quelqu’un me disait: tous les candidats fraudent, mais seul le meilleur fraudeur l’emporte… Rire
II – Les réseaux sociaux, un obstacle à la délibération politique.
Au-delà de des aspects positifs, les réseaux sociaux peuvent être une entrave au jeu électoral. Cela se perçoit à plusieurs niveaux :
D’abord, on assiste souvent à un appauvrissement du débat politique.
En effet, la campagne est censée mettre en confrontation de façon réfléchie, des programmes et des projets politiques des candidats.
À cet égard, les réseaux sociaux, reposant sur l’instantanéité, la simplification formatée et parfois de désinformation, contribuent souvent à appauvrir du débat politique.
On assiste souvent à des dérives de certains candidats (viloence verbale, agressivité,campagnes de désinformation) qui faussent le jeu électoral.
Également, on constate souvent une négation du débat politique.
L’effet de bulle produit par les réseaux sociaux conforte les utilisateurs (abonnés/électeurs) dans leurs opinions.
Par conséquent, non confrontés à des opinions divergentes, chaque groupe de partisans se rétracte derrière les idéaux de son candidat. Ce qui conduit, in fine, à la négation du débat.
Les réseaux sociaux emprisonnent souvent la diversité. Ils peuvent façonner l’individu en lui créant un semblant de vérité par l’exposition fréquente à la même information.
Cela se fait à travers les systèmes de recommandation ou algo basés sur les préférences et comportements en ligne).
Par exemple :
En 2016, les partisans de Donald Trump ont cru fortement en sa victoire à cause de l’exposition fréquente à des messages en sa faveur.
Un autre exemple qui n’est pas lié aux élections explique mieux l’impact des réseaux sociaux sur les opinions d’un individu.
C’est le cas du célèbre basketteur Kyrie Irving. Il a affirmé publiquement en 2018 que la terre était plate après avoir regardé plusieurs vidéos recommandées sur youtube.
Finalement, il a reconnu son erreur et a présenté ses excuses devant toute la presse.
III- Conclusion
Il convient de retenir que, les réseaux sociaux peuvent avoir des effets négatifs dans les campagnes électorales.
Ils restent tout de même utiles et puissants pour servir le bon sens. C’est-à-dire diffuser les bonnes informations, sensibiliser sur la paix, communiquer avec ses électeurs, promouvoir la transparence dans le jeu électoral…).
Les effets escomptés (positifs ou négatifs) dépendent de l’utilisation qu’on en fait.
Une utilisation responsable de ceux-ci s’impose à toutes les parties prenantes afin de garantir des élections libres, transparentes et apaisées.
Réseaux sociaux et élections : un bon duo pour qui celui sait s’en servir
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